L’IIRA porte sur les cinq dimensions d’intégration régionale suivantes : l’intégration commerciale, l’intégration productive, l’intégration macroéconomique, l’intégration des infrastructures, et la libre circulation des personnes.

COMESA

Classement du pays dans COMESA

Pays à forte performance – la note est supérieure à la moyenne des pays
Pays à performance moyenne – la note est proche de la moyenne des pays
Pays à faible performance – la note est inférieure à la moyenne des pays
Note moyenne des pays membres de la communauté économique régionale

Les pays à performance faible, moyenne et élevée sont classés sur la base d’un intervalle de confiance de 95 % à partir de la moyenne. Dans des conditions linéaires, un score inférieur à 0,333 est classé faible, un score se situant entre 0,334 et 0,667 est considéré comme moyen, et un score supérieur à 0,668 est jugé élevé.


Comparer les scores du pays selon les dimensions

Intégration commerciale
Intégration des infrastructures
Intégration productive
Libre circulation des personnes
Intégration macroéconomique

CEN-SAD

Classement du pays dans CEN-SAD

Pays à forte performance – la note est supérieure à la moyenne des pays
Pays à performance moyenne – la note est proche de la moyenne des pays
Pays à faible performance – la note est inférieure à la moyenne des pays
Note moyenne des pays membres de la communauté économique régionale

Les pays à performance faible, moyenne et élevée sont classés sur la base d’un intervalle de confiance de 95 % à partir de la moyenne. Dans des conditions linéaires, un score inférieur à 0,333 est classé faible, un score se situant entre 0,334 et 0,667 est considéré comme moyen, et un score supérieur à 0,668 est jugé élevé.


Comparer les scores du pays selon les dimensions

Intégration commerciale
Intégration des infrastructures
Intégration productive
Libre circulation des personnes
Intégration macroéconomique

IGAD

Classement du pays dans IGAD

Pays à forte performance – la note est supérieure à la moyenne des pays
Pays à performance moyenne – la note est proche de la moyenne des pays
Pays à faible performance – la note est inférieure à la moyenne des pays
Note moyenne des pays membres de la communauté économique régionale

Les pays à performance faible, moyenne et élevée sont classés sur la base d’un intervalle de confiance de 95 % à partir de la moyenne. Dans des conditions linéaires, un score inférieur à 0,333 est classé faible, un score se situant entre 0,334 et 0,667 est considéré comme moyen, et un score supérieur à 0,668 est jugé élevé.


Comparer les scores du pays selon les dimensions

Intégration commerciale
Intégration des infrastructures
Intégration productive
Libre circulation des personnes
Intégration macroéconomique

Analyse des performances du Soudan's selon les diverses dimensions

Libre circulation des personnes: Selon les sources consultées fin 2015[1], le Soudan n’autorise que les ressortissants de deux autres pays africains à entrer sans visa ou avec un visa à l’arrivée. Le Soudan a ratifié le protocole de la Communauté des États sahélo-sahariens sur la libre circulation des personnes, mais n’a pas ratifié le protocole du Marché commun de l’Afrique de l’est et de l’Afrique australe portant sur le même sujet. L’Autorité intergouvernementale pour le développement ne dispose pas encore de protocole sur la libre circulation des personnes.

Intégration commerciale: Le Soudan applique des tarifs bas aux importations provenant de l’Autorité intergouvernementale pour le développement, avec un tarif moyen de seulement 0,2 pour cent, selon les dernières données disponibles (2013).[2] Le tarif moyen du pays appliqué aux importations provenant du Marché commun de l’Afrique de l’est et de l’Afrique australe est légèrement plus élevé de 0,6 pour cent ; cependant, étant donné que les pays membres du Marché commun de l’Afrique de l’est et de l’Afrique australe appliquent généralement des tarifs bas aux importations provenant des uns et des autres, cela signifie que le Soudan a le 7ème tarif le plus élevé sur les importations intra-Marché commun de l’Afrique de l’est et de l’Afrique australe parmi les 17 pays membres du Marché commun de l’Afrique de l’est et de l’Afrique australe dont les données étaient disponibles.

Les échanges entre le Soudan et les autres communautés économiques régionales dont il est membre sont également faibles (selon les niveaux moyens des échanges au cours de la période 2010-2013). Les importations du pays en provenance de la Communauté des États sahélo-sahariens n’ont représenté que 1,1 pour cent de son Produit intérieur brut en 2013, le classant 8ème à partir du bas concernant cette mesure parmi les 23 Etats membres de la Communauté des États sahélo-sahariens dont les données étaient disponibles. Par ailleurs, avec des importations du Marché commun de l’Afrique de l’est et de l’Afrique australe qui ne représentent que 1,7 pour cent de son Produit intérieur brut, le Soudan est classé 6ème à partir du bas concernant cette mesure parmi les 19 pays membres du Marché commun de l’Afrique de l’est et de l’Afrique australe dont les données étaient disponibles. Les importations du Soudan à partir de l’Autorité intergouvernementale pour le développement représentent 0,5 pour cent du Produit intérieur brut, plaçant le pays au 3ème rang à partir du bas parmi les sept pays membres de l’Autorité intergouvernementale pour le développement dont les données étaient disponibles (devant l’Ethiopie et le Kenya seulement).[3]

S’agissant des exportations intra-régionales, le Soudan n’a pas non plus réalisé une performance particulièrement bonne au cours de la période étudiée. Le pays n’a exporté que 0,1 pour cent de son Produit intérieur brut à la Communauté des États sahélo-sahariens en 2013, très loin du Togo (20 pour cent), la Côte d’Ivoire (14 pour cent) et le Niger (14 pour cent), se classant ainsi en avant dernière place (tout juste devant les Comores) parmi les 23 pays membres de la Communauté des États sahélo-sahariens dont les données étaient disponibles à propos de cette mesure. Les exportations du Soudan vers le Marché commun de l’Afrique de l’est et de l’Afrique australe n’ont représenté que 0,4 pour cent de son Produit intérieur brut en 2013, ce qui signifie qu’il est classé 4ème par le bas parmi les 18 pays membres du Marché commun de l’Afrique de l’est et de l’Afrique australe dont les données étaient disponibles, devant seulement les Comores, l’Erythrée et la Libye. Ses exportations vers l’Autorité intergouvernementale pour le développement ne représentent que 0,4 pour cent de son Produit intérieur brut , ce qui veut dire qu’il est 3ème par le bas à propos de cette mesure parmi les sept pays membres de l’Autorité intergouvernementale pour le développement dont les données étaient disponibles, devançant tout juste l’Erythrée et la Somalie.[4]

Malgré ces valeurs apparemment faibles en matière de commerce intra-africain, le Soudan est parmi les pays les mieux classés en termes de son intégration commerciale globale dans les communautés économiques régionales dont il est membre. Ceci s’explique peut-être par l’intégration de ses importations et ses tarifs relativement bas sur les importations en provenance des autres pays africains, et aussi par le fait qu’il réalise une performance relativement bonne en comparaison avec les pays membres des autres communautés dont il est membre (Communauté des États sahélo-sahariens , Marché commun de l’Afrique de l’est et de l’Afrique australe et IGAD). 

Intégration productive: Le Soudan se retrouve parmi le groupe de pays les moins bien classés en termes de son intégration dans les chaînes de valeur régionales au sein des communautés économiques régionales dont il est membre. Il a réalisé un score modeste (25ème parmi tous les autres pays africains) dans l’indice de complémentarité des échanges de biens de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et l’industrie en 2012, qui mesure jusqu’à quel point les échanges d’un pays sont complémentaires avec ceux de ses partenaires. L’indice mesure également l’intégration productive, en s’intéressant aux échanges de biens intermédiaires au plan intra-régional. Bien que les échanges entre le Soudan les autres pays membres de la même communauté économique régionale soient relativement faibles, la part des biens intermédiaires et d’équipement ne sont pas si faibles que ça. Ainsi, en 2013, 68 pour cent de ses importations en provenance de la Communauté des États sahélo-sahariens étaient constituées de biens intermédiaires et d’équipement, plaçant le pays au 12ème rang sur les 19 pays dont cette mesure était disponible. En termes d’intégration avec le Marché commun de l’Afrique de l’est et de l’Afrique australe, 63 pour cent des importations du Soudan de ce bloc étaient constituées de biens intermédiaires et d’équipement, ce qui le place à la 8ème place pour cette mesure parmi les 19 pays membres du Marché commun de l’Afrique de l’est et de l’Afrique australe dont les données étaient disponibles. Quant à l’Autorité intergouvernementale pour le développement, au cours de la même année, 43 pour cent des importations du Soudan de cette communauté économique régionale étaient représentées par des biens intermédiaires et d’équipement, plaçant le pays au 5ème rang pour cette mesure parmi les sept pays membres de l’Autorité intergouvernementale pour le développement dont les données étaient disponibles.[5]

Pour ce qui est des exportations de biens intermédiaires et d’équipement, le Soudan réalise également une performance modérée : 73 pour cent de ses exportations destinées aux pays membres de la Communauté des États sahélo-sahariens en 2013 étaient des biens intermédiaires et d’équipement, ce qui place le pays au 8ème rang parmi les 19 pays membres de la Communauté des États sahélo-sahariens dont les données étaient disponibles. 83 pour cent des exportations du Soudan vers le Marché commun de l’Afrique de l’est et de l’Afrique australe étaient des biens intermédiaires et d’équipement en 2013, le plaçant au second rang parmi les 19 pays membres de ce bloc dont les données étaient disponibles. Enfin, en 2013, 90 pour cent des exportations du Soudan vers l’Autorité intergouvernementale pour le développement étaient des biens intermédiaires et d’équipement, le plaçant au deuxième rang parmi les sept pays membres de ce bloc dont les données étaient disponibles concernant cette mesure.[6] 

Infrastructures: S’agissant de son intégration dans le domaine des infrastructures avec le reste des communautés économiques régionales dont il est membre, le Soudan réalise une assez bonne performance en comparaison avec les autres membres de ces communautés économiques régionales. Sur la base des dernières données disponibles (2013), avec une bande passante internet par habitant d’environ 1,8 mégabit par seconde et par personne, le Soudan occupe le 11ème rang dans le continent.7 La bande passante internet est importante pour les communications internationales, aussi bien à l’intérieur de l’Afrique qu’ailleurs, y compris pour appuyer le commerce des services. 

  • Libre circulation des personnes: 25ème dans la CEN-SAD (score: 0.15), 18ème dans le COMESA (score: 0.06). Le pays le plus performant dans le COMESA – Les Seychelles (score: 0.70). 8ème dans l’IGAD (score: 0.06).
  • Intégration commerciale: 5ème dans la CEN-SAD (score: 0.58), 8ème dans le COMESA (score: 0.64). Le pays le plus performant dans le COMESA – Zambie (score: 1). 3ème dans l’IGAD (score: 0,67).
  • Intégration productive: 24ème dans le CEN-SAD (score: 0.04), 18ème dans le COMESA (score: 0.115). Le pays le plus performant dans le COMESA – Egypte (score: 0.76). 6ème dans l’IGAD (score: 0.04).
  • Infrastructures: 4ème dans la CEN-SAD (score: 0.39), 8ème dans le COMESA (score: 0.48). Le pays le plus performant dans le COMESA – Les Seychelles (score: 0.71). 5ème dans l’IGAD (score: 0.58).
  • Intégration financière et convergence des politiques macroéconomiques: 27ème ex-aequo dans la CEN-SAD (score: 0.00), 18ème dans le COMESA (score: 0.08). Le pays le plus performant dans le COMESA – Les Seychelles (score: 0.50). 5ème ex-aequo dans l’IGAD (score: 0.00).

 

Références

[1] McKinsey, l’Association du transport aérien international et les sites internet nationaux.

[2] Les tarifs moyens appliqués ont été calculés en multipliant les dernières données de tarifs sur les lignes tarifaires du Système harmonisé de classification des biens échangés de la base de données sur l’accès aux marchés (Market Access Map database) développée par le Centre du commerce international (www.macmap.org, consultée à plusieurs reprises au début de l’année 2015) par la part des importations au titre de cette ligne tarifaire, sur la base des dernières données disponibles dans la Base de données des Nations Unies relative au commerce des produits de base (COMTRADE). Ces tarifs pondérés ont ensuite été ajoutés les uns aux autres pour obtenir le tarif moyen appliqué.

[3] Données commerciales recueillies de la base de données statistiques de la CNUCED, UNCTADStat, consultée à plusieurs reprises en 2015 ; les données sur le PIB proviennent de data.un.org, consulté en 2015.

[4] Source : Base de données COMTRADE, consultée à différentes reprises en 2015.

[5] Source : Base de données COMTRADE, consultée à différentes reprises en 2015.

[6] Source : Données sur la bande passante internet obtenues de l’Union internationale des télécommunications, consultées en novembre 2014. Les données démographiques obtenues de la Division de la population des Nations Unies, consultées en 2015.